La Coccinelle asiatique, à rechercher en janvier !
Harmonia axyridis (Pallas, 1773)
La Coccinelle asiatique est un coléoptère de la famille des Coccinellidae. C’est l’une des plus grandes coccinelles de notre faune avec une longueur comprise entre 4,9 et 8,2 mm (le plus régulièrement supérieure à 7 mm). De très nombreuses variations de motifs élytraux sont observées.
Ses milieux
Cette coccinelle importée fréquente maintenant une large gamme d’habitats, depuis les jardins urbains jusqu’aux milieux naturels les mieux préservés. Elle occupe principalement la strate arborescente et arborée. Au cours des derniers beaux jours d’octobre et novembre elle cherche à rentrer dans les habitations pour trouver un emplacement où passer l’hiver… d’où l’opportunité de l’enquête pour cet insecte en janvier !
Période d’activité
Les adultes sortent de leur torpeur hivernale aux premiers beaux jours de mars. Un premier pic d’activité s’observe en mai pour ensuite attendre l’arrivée d’une nouvelle génération en septembre-octobre. C’est au cours de cette seconde période que sont observés des rassemblements massifs. Immédiatement après ces regroupements les individus se mettent à la recherche d’un site d’hivernage et sont régulièrement notés en agrégats dans des habitations, parfois en groupe mixte avec d’autres espèces (Coccinelle à deux points Adalia bipunctata, Coccinelle rose Oenopia conglobata). La longévité des adultes est variable selon les conditions de vie mais est de l’ordre de 2 à 3 ans.
Comment l’observer
En hiver dans les maisons il faut principalement rechercher la Coccinelle asiatique dans les pièces délaissées (grenier, chambre d’amis, arrière-cuisine…), dans les huisseries de fenêtres, les angles des poutres, dans les coins de murs, dans les abat-jours, etc. Les porches et les garages bien abrités peuvent également lui convenir.
En 2006, un observatoire destiné au suivi de la Coccinelle asiatique a été mis en place en France (Ternois et coll., 2007), relayé dans l’ouest de la France par le Groupe d’étude des invertébrés armoricains (GRETIA) et le CPIE Loire Anjou. Les résultats cartographiques de ce suivi sont consultables en ligne : http://vinc.ternois.pagesperso-orange.fr/cote_nature/Harmonia_axyridis/index.htm
(la dernière carte date de 2011 mais sera actualisée début 2015).
Plus largement les données collectées au cours de cet appel pour "l’espèce du mois" pourront servir au projet d’atlas des Coccinelles du Massif armoricain bientôt lancé sous la coordination du Gretia.
L’Atlas entomologique régional s’associe à cette démarche de cartographie des coccinelles armoricaines. Vous pouvez directement communiquer vos observations à Olivier Durand : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. . Une observation comprend un lieu, une date, un auteur et une espèce.