La Découpure, à observer en décembre !
Scoliopteryx libatrix (Linnaeus, 1758),
La Découpure est un papillon de taille moyenne aux dessins caractéristiques, de la famille des Erebidae.
La présentation de cette espèce dans cette chronique mensuelle annonce l’élargissement prochain de nos travaux cartographiques à la famille toute entière des Erebidae dont, jusqu’alors, seules les Arctiinae et les Lymantriinae faisaient l’objet de notre attention.
De gauche à droite, clichés pris par J.-P. Favretto le 30/04/2014 au Puiset-Doré (49) et par B. Oger le 30/08/2013 à St-Sulpice-des-Landes (35)
Ses milieux
La Découpure fréquente les bois et les milieux frais. Sa chenille aux couleurs fluorescentes est facile à observer sur les saules (Salix sp.) et les peupliers (Populus sp.) à la fin de l’été.
Période d’observation
L’imago est bivoltin. Une première génération vole au début de l’été, la seconde a une longue période d’émergence s’étalant du mois d’août à celui de mars, avec une longue diapause hivernale.
Comment l’observer ?
Le papillon vient très mal à la lumière. En revanche une miellée peut l’attirer. Décembre, à l’image de tous les mois d’hiver, est un moment propice pour observer des imagos car l’espèce est cavernicole. On peut ainsi la rencontrer dans les caves, les greniers, les grottes et, d’une façon générale toutes les cavités où hivernent aussi des chauves-souris.
Cliché pris par P. Trécul le 24/12/2009 à Tiffauges (85)
Aidez-nous à construire la cartographie de cette espèce en Loire-Atlantique et en Vendée en nous communiquant vos observations à l’adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. . Une observation comprend un lieu (lieu-dit,commune), une date, un auteur et une espèce.
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La chenille du Bombyx de la ronce, à observer en novembre !
Macrothylacia rubi (Linnaeus, 1758),
Le Bombyx de la ronce est un gros papillon de la famille des Lasiocampidae qui vole au printemps. Comme d’autres espèces de cette famille, le mâle vole de jour alors que la femelle vient facilement à la lumière la nuit et dépose souvent ses œufs sur n’importe quel support.
La chenille de cette bestiole est aisément repérable par sa taille et son aspect velu.
Cliché pris par J.-P. Favretto le 03/10/2014 à Donges
Ses milieux
L'espèce est commune dans tous les milieux, sur le littoral comme dans l’intérieur des terres.
Période d'observation
La chenille au dernier stade larvaire s’observe de la fin de l’été jusqu’aux premiers frimas où elle se cache dans la litière. Dès que les beaux jours reviennent, elle sort à nouveau.
Comment l'observer ?
La chenille est polyphage. Consommant toutes sortes de plantes basses et arbustives, elle aime prendre le soleil. On peut aussi la rencontrer déambulant sur la route ou, de nuit, en train de se nourrir. Pour en savoir plus, consultez la page internet d’André Lequet, http://www.insectes-net.fr/rubi/rubi2.htm
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Le Phanéroptère méridional, à observer en octobre !
Phaneroptera nana (Fieber, 1853),
Phaneroptera nana est une sauterelle dont la couleur est toujours entièrement verte et dont le corps mesure environ 15mm. Les antennes font approximativement 4 fois la longueur du corps, contrairement aux espèces du genre Conocephalus et Ruspolia (voir la bête d'août 2014). Vue de profil, la tête ne paraît pas "pointue".
Une autre espèce très proche et moins courante, Phaneroptera falcata, lui ressemble comme deux gouttes d'eau, mais s'en distingue par une face généralement bleu pâle, des fémurs encore plus minces, un pronotum, vu de profil, plus large que haut (il est plus haut que large chez P. nana) et des pièces génitales différentes (critère observable en main uniquement). Dans le doute, une photo avec vue de profil permet la détermination presque à tous les coups.
Clichés de Patrick Trécul, La Bruffière (85), 20-09-2008 (à gauche) - La Chevrolière (44), 18-09-2007 (à droite).
Ses milieux
L'espèce est commune dans tous les milieux anthropisés : jardins, terrains vagues, plantations ornementales dans les agglomérations… Cette espèce semble assez rare au nord de la Loire mais sa carte de répartition peut encore largement être améliorée.
Période d’observation
Les adultes s'observent à partir du mois d'août, jusqu'en novembre et parfois même décembre !
Comment l’observer ?
On peut le rencontrer aussi bien de jour que de nuit au sommet des fleurs ou des buissons. Il est assez peu mobile et par conséquent très discret. C'est souvent le hasard qui permet de le voir. Les oreilles les plus fonctionnelles réussiront à entendre sa stridulation très faible, un petit crépitement bref et répété. Mais beaucoup d'adultes ne perçoivent plus ce chant à la limite des ultrasons. On peut éventuellement le trouver en faisant du battage dans les buissons et arbustes bien ensoleillés (technique du parapluie japonais).
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La Bucéphale, à observer en septembre !
Phalera bucephala (Linnaeus, 1758),
Phalera bucephala est un papillon de la famille des Notodontidae dont l’imago a une activité strictement nocturne. En revanche, la chenille du papillon est facilement observable de jour et aisément reconnaissable.
Les deux clichés ont été pris par Bruno Oger le 22 septembre 2013 en Loire-Atlantique, à Treffieux (à gauche) et à Saint-Vincent-des-Landes (à droite).
Ses milieux
L'espèce est commune dans tous les milieux boisés et bocagers. Le papillon se nourrit sur presque tous les arbres et arbustes feuillus.
Période d’observation
Les imagos ont une longue période d’émergence entre mai et septembre. Le moment le plus propice à l’observation des chenilles est la fin de l’été, de fin août à début octobre,
Comment l’observer ?
La recherche des chenilles se fait en parcourant les petites routes et en observant particulièrement les rejets de saule roux (Salix atrocinerea) dans les fossés et le long des haies. Le vélo est sans doute le moyen de transport le plus efficace pour cette chasse à vue ! La présence des chenilles se signale par des tiges de saule complètement dépouillées de leurs feuilles. Les jeunes larves ont des mœurs grégaires et se rassemblent en amas sur une extrémité de rameau. La chenille au dernier stade est solitaire mais elle est plus grosse et son support particulièrement défolié.
Vous constaterez, si les conditions climatiques sont favorables, que cette méthode de recherche permet de rencontrer d’autres espèces de chenilles qui vivent aussi sur les saules. N’hésitez pas à les collecter ou les photographier, certaines nous intéressent particulièrement !
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Le Conocéphale gracieux, à observer en août !
Ruspolia nitidula (Scopoli, 1786),
Ruspolia nitidula est une sauterelle observable de jour comme de nuit. Le corps d'une longueur de 2 à 3 cm est uniformément vert pomme (rarement brun ou jaune). L'oviscapte (organe de ponte ressemblant à un "sabre") des femelles est long et droit. La forme "pointue" de la tête vue de profil est très caractéristique.
Les deux clichés ont été pris par Patrick Trécul le 26 août 2008 en Forêt de Touffou, Vertou (44)
Ses milieux
L'espèce est très commune dans tous les milieux herbacés, quel que soit leur degré d'humidité ou de sécheresse.
Période d’émergence
Les adultes sont observables de fin juillet jusqu'aux premières gelées, mais les mois d'août et septembre sont les deux meilleurs de l'année pour l'observer et l'écouter.
Comment l’observer ?
On peut rechercher le Conocéphale gracieux à vue en marchant dans les prairies, les friches ou les lisières forestières, mais son mimétisme et la lenteur de ses déplacements en font une espèce assez discrète. Son chant est en revanche impossible à confondre et n'est absolument pas discret. Il s'agit d'une puissante stridulation continue très aiguë. Il est tout à fait possible de distinguer ce chant depuis une voiture qui roule fenêtres ouvertes...
Voici un lien vers un film représentatif en ligne sur YouTube : www.youtube.com/watch?v=-uvQ2eGLqyY
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Une observation comprend un lieu (lieu-dit, commune), une date, un auteur et une espèce.