Gortyna borelii en Loire-Atlantique
L'atlas entomologique régional remercie la revue Alexanor ainsi que Pascal Rousse pour leur aimable autorisation de mettre en ligne sur ce site deux articles concernant Gortyna borelii, notamment sa situation en Loire-Atlantique. Ils ont été publiés dans le tome 27 de la revue Alexanor (octobre-décembre 2015 Suppl. Fasc. 4) consacré au "Bilan synthétique sur la connaissance de la Noctuelle des Peucédans en France Gortyna borelii (Pierret, 1827)" :
- Contribution à la cartographie de Gortyna borelii (Pierret, 1837) en France (Lepidoptera Noctuidae Noctuinae Apameini) par David Bator et Jean-Alain Guilloton.
- Lissonota boreliiphaga n. sp., un nouveau parasitoïde de Gortyna borelii (Hymenoptera Ichneumonidae et Lepidoptera Noctuidae) par Pascal Rousse.
La Decticelle cendrée, à rechercher en octobre !
Pholidoptera griseoaptera (De Geer, 1773)
La Decticelle cendrée est une sauterelle de couleur sombre (le plus souvent brune, parfois grise ou rougeâtre). Le mâle mesure entre 13 et 15 mm (sans les antennes) alors que le corps de la femelle atteint 15 à 18 mm, auxquels il faut ajouter un centimètre de plus pour son long oviscapte courbé (voir photo). Cette sauterelle ne vole pas, ses organes de vol étant réduits à très peu de choses (tout juste visibles sous le pronotum chez les femelles, dépassant de 5 mm chez le mâle). Un autre critère caractéristique, mais qui nécessite la manipulation de l'insecte, est la couleur jaune vif de sa face ventrale.
Ses milieux
Pholidoptera griseoaptera est une espèce de lisières forestières, de fourrés et de pied de haies qui, une fois n'est pas coutume chez les orthoptères, apprécie les lieux ombragés.
Période d’activité
On peut observer cette espèce adulte du mois de juin au mois de novembre. Peu visible en matinée, elle est en revanche très active l'après-midi et en début de nuit.
Comment l'observer
C'est en parcourant ses milieux de prédilection que vous pourrez l'observer, souvent prenant le soleil sur la végétation dans des tâches de lumières passant à travers les frondaisons des arbres. La stridulation des mâles étant très caractéristique, nous vous invitons à prendre le temps de les écouter quand vous les observerez pour faciliter leur détection par la suite.
Tous les clichés ont été pris par Patrick Trécul, en forêt d’Aizenay (85) en 2008.
Nous vous invitons à découvrir son site internet à l’adresse suivante : http://www.patricktrecul-guidenature.com/
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Le Sphinx à tête de mort, à rechercher en septembre
Acherontia atropos (Linnaeus, 1758).
Le Sphinx à tête de mort est un papillon migrateur aux mœurs strictement nocturnes. Les dessins très particuliers qui ornent son thorax sont à l’origine de son nom vernaculaire. Ils sont aussi la raison de sa mauvaise réputation dans la tradition populaire. L’imago, lorsqu’il est dérangé, produit un son parfaitement audible.
Les deux clichés ont été pris par B. Oger d’une chenille récoltée par Thérèse Fourage à Notre-Dame-des-Landes (44).
C’est à la chenille de ce Sphinx que nous vous demandons de vous intéresser ce mois-ci. Elle est remarquable par sa taille, ses couleurs et ses motifs. Sa couleur de fond est variable, allant du jaune au brun en passant par le vert. Elle se reconnaît surtout par les chevrons bleu-vert qui ornent son corps et la petite corne caudale granuleuse.
Ses milieux
Acherontia atropos se rencontre dans les espaces proches des activités humaines. L’imago vole de nuit à la recherche de ruches pour se gaver de miel.
Période d’activité
Le papillon vole à la fin de l’été et jusqu’en automne. La chenille est observable dans ses derniers stades du mois d’août au mois d’octobre, en fonction des conditions météorologiques.
Comment l’observer
La chenille est polyphage et se nourrit d’une grande variété de plantes de nos parcs et de nos potagers. Elle a une nette préférence pour les Solanacées, et c’est dans les champs de pommes de terre que l’on a le plus de chance de détecter sa présence par les feuilles rongées et les crottes de taille respectable laissées dans les sillons. On peut également déterrer la chrysalide en récoltant les pommes de terre ou trouver l’imago mort dans une ruche, dont il n’aura pas pu s’échapper.
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Le Sphinx demi-paon, à rechercher en août !
Smerinthus ocellata (Linnaeus, 1758).
Le Sphinx demi-paon est un beau papillon de nuit qui fréquente notre région durant toute la belle saison. L’imago est aisément reconnaissable aux gros ocelles bleus et noirs qui ornent ses ailes postérieures.
Au mois d’août, cette espèce présente la particularité d’être observable sous sa forme aboutie, l’imago, mais aussi sous sa forme larvaire. Dans ses derniers stades, la chenille est d’une couleur vert bleuâtre, parfois vert pomme, avec des traits obliques blancs sur les flancs. Comme bien d’autres chenilles de Sphinx, elle est affublée d’une corne à l’extrémité de l’abdomen. Chez Smerinthus ocellata cette corne est bleuâtre. Il ne faut pas la confondre avec la chenille de Laothoe populi au corps plus trapu, dont la corne est verte avec des traces rougeâtres.
à gauche, cliché pris le 5 août 2016 à St-Philbert-de-Grand-Lieu (44) par Jean-Pierre Favretto - à droite, cliché pris le 21 août 2015 à Pornichet (44) par Bruno Oger.
Ses milieux
Smerinthus ocellata fréquente préférentiellement les milieux boisés et humides où croissent ses plantes-hôtes, les saules (Salix sp.) avec une nette préférence pour le Saule roux (Salix atrocinerea). La littérature signale quantité d’autres arbres nourriciers occasionnels.
Période d’activité
Le Sphinx demi-paon vole du mois d’avril jusqu’au mois de septembre en deux générations. La chenille dans ses derniers stades peut être observée, selon les conditions météorologiques, du mois d’août à celui d’octobre.
Comment l’observer
L’imago vient très bien à la lumière mais le plus souvent tard dans la nuit, souvent après minuit.
La chenille se repère sur les rameaux des jeunes saules un peu isolés qui croissent le long des haies et des fossés. Des tiges totalement défoliées sont des indicatrices très significatives de la présence d’une chenille. Cette façon de prospecter permet de rencontrer d’autres espèces de papillons sous leur forme larvaire. N’hésitez pas à les photographier ou les prélever pour nous en demander la détermination.
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Le Criquet noir-ébène, à rechercher en juillet !
Omocestus rufipes (Zetterstedt, 1821).
Omocestus rufipes est un criquet parmi les plus simples à reconnaître qui devrait probablement être recensé sur l'ensemble de notre territoire d'étude. Hélas, il n'est toujours pas signalé dans un nombre de mailles assez conséquent et nous comptons, en cette dernière année d'atlas, sur votre aide pour finaliser sa carte de répartition.
Le Criquet noir ébène, parfois surnommé "Criquet jamaïcain" en raison de son ventre tricolore vert jaune et rouge et une couleur dorsale souvent sombre (voir totalement noire) chez le mâle. Un excellent critère de diagnose est la couleur blanche de l'extrémité des palpes labiaux. Le dimorphisme entre mâle et femelle est important. Les mâles sont très petits et ne mesurent qu'un bon centimètre tandis que les femelles (dont la couleur dorsale est le plus souvent verte) peuvent en mesurer plus de deux.
Omocestus rufipes, à gauche : mâle, le 6 novembre 2006 à Aizenay (85), à droite : femelle le 11 octobre 2008 à Cheffois (85), photographies Patrick TRÉCUL
Sa stridulation est l'une des plus précoces et est assez facilement reconnaissable.
Cliquer sur l'image pour écouter son chant
Ses milieux
Peu exigeant, ce criquet peut être rencontré dans presque tous les types de milieux.
Période d’activité
Omocestus rufipes est une espèce que l'on détecte souvent dès le mois de juin. On peut ensuite l'observer au stade adulte jusqu'en automne.
Comment l’observer
Omocestus rufipes est une espèce diurne à rechercher à vue où à l'oreille dès les premières heures chaudes de la journée. Identifiable sur photo, vous pouvez nous envoyer vos clichés pour confirmation.
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