Le Sphinx du Troène, à rechercher en septembre !

Le Sphinx du Troène, Sphinx ligustri (Linnaeus, 1758).

Le Sphinx du Troène est un papillon nocturne de grande taille qui hante nos bocages et jardins durant tous les mois de l’été. Il ne faut pas le confondre avec un autre sphinx de grande taille, Agrius convolvuli (voir photographies ci-dessous).
La chenille de Sphinx ligustri est tout autant spectaculaire, et c’est elle que nous vous invitons à observer durant le mois de septembre.

sphinx ligustri chenille
Cliché pris le 22 septembre 2012 par Bruno Oger à Saffré (44)

Ses milieux

Sphinx ligustri est un papillon qui vole la nuit durant l’été. On le trouve un peu partout, dans les forêts comme dans les espaces dégagés. On peut parfois l’observer butinant les fleurs près des maisons en début de nuit.
La chenille vit sur diverses plantes : le Troène (Ligustrum sp.), le Lilas (Syringa vulgaris), le Sureau (Sambucus nigra), etc. Dans la région, c’est surtout en observant les rejets de Frêne (Fraxinus excelsior) durant la fin de l’été que l’on peut découvrir cette grosse bête inconfondable.

Période d’activité

L’imago vole durant tout l’été. Les chenilles sont plus faciles à observer durant les dernières semaines de la belle saison, en août et septembre.

Comment l’observer

Le meilleur moyen d’observer des chenilles est de longer les haies bocagères et de scruter l’aspect des tiges de frêne. Lorsque l’une ou plusieurs d’entre elles sont totalement effeuillées, c’est qu’une chenille n’est pas loin. Celle-ci s’alimente la nuit. De jour, elle demeure immobile sur un rameau.

convulvi ligustri

Agrius convolvuli - cliché pris le 21 août 2015 par Patrick Trécul à Ste-Flaive-des-Loups (85)
Sphinx ligustri - cliché pris le 13 août 2013 par Patrick Trécul à Boussay (44)

Le cliché du Sphinx du Liseron ci-dessus a été pris dans le jardin de Michel Clémot, dont le blog fut l’inspirateur de la rubrique "la petite bête du mois" que nous vous proposons. Michel nous a quittés prématurément cette année, toutes nos pensées vont à lui et à ses proches.

Aidez-nous à construire la cartographie de cette espèce en Loire-Atlantique et en Vendée en nous communiquant vos observations à l’adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. . Une observation comprend un lieu (lieu-dit, commune), une date, un auteur et une espèce.

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Des Éphippigères, à rechercher en août !

Uromenus rugosicollis (Serville, 1839).
Ephippiger ephippiger (Fiebig, 1784).

Les Éphippigères sont de grosses sauterelles aux ailes très réduites, dépassant à peine le pronotum. Celui-ci a une forme caractéristique de "selle de cheval".
L'Éphippigère carénée (Uromenus rugosicollis) se différencie de sa cousine l'Éphippigère des vignes par des yeux blancs (sombres chez E. ephippiger) et un pronotum caréné (lisse chez sa cousine). La couleur générale de la première espèce est en générale verte mais des formes brunes existent (avec une simple bande plus claire au bas de l'abdomen). Chez la seconde, la couleur générale peut aller du vert au noir, avec en général des motifs plus "bariolés" sur l'abdomen. L'arrière de la tête de l'Éphippigère des vignes est très nettement assombri, ce qui n'est jamais le cas chez l'Éphippigère carénée.

ephippigeresÀ gauche, Uromenus rugosicollis - cliché pris le 1er novembre 2006 à Aizenay (85)
à droite, Ephippiger ephippiger - cliché pris le 22 septembre 2008 à St-Mars-la-Réorthe (85). 
Les deux clichés sont de Patrick Trécul.

Leurs milieux

Uromenus rugosicollis est en général commune dans les friches, les haies, les ronciers, les lisières et les milieux à végétation herbacée assez haute.
Ephippiger ephippiger est plus exigeante : on la rencontre en général dans des zones de landes, sur des coteaux bien exposés, dans des carrières ...

Période d’activité

Il n'y a qu'une seule génération par an chez ces deux orthoptères. Les adultes sont visibles (et audibles) de fin juillet à début novembre, mais les mois d'août et septembre sont les deux meilleurs mois pour les rechercher.

Comment l’observer

Si des observations "à vue" sont tout à fait courantes, la meilleure manière de les repérer est de se familiariser avec leurs chants puissants et caractéristiques :
- un long "T'ziiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii" pour Uromenus rugosicollis :
http://www.aer-nantes.fr/images/publications/bete_mois/uromenus_rugosicollis.mp3
- un "Ti D'ziiii" en deux syllabes plus sèches pour Ephippiger ephippiger :
https://www.youtube.com/watch?v=s7OHvZXUSLc


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Le Sphinx de la vigne, à rechercher en juillet !

Deilephila elpenor (Linnaeus, 1758).

Le Sphinx de la Vigne est un joli papillon de la famille des Sphingidae.
Attention à ne pas le confondre avec le petit Sphinx de la vigne, Deilephila porcellus, de taille plus réduite et à l’abdomen entièrement rose, alors que celui du Sphinx de la vigne est vert jaunâtre avec une ligne médiane rose vif.

 

deilephila elpenor
Clichés pris par Patrick Trécul, à gauche : le 6 juin 2010 à la Chevrolière (44), à droite : le 13 juillet 2013 à Port-St-Père (44)

Ses milieux

Le Sphinx de la vigne fréquente tous les milieux, bocagers ou forestiers, mais aussi les coteaux secs et les dunes littorales. Il fréquente les jardins et les parcs en milieu urbain.

Période d’activité

Dans la région, les observations se font durant toute la belle saison, de mai à septembre. Les mois de l’été, de juin à aout, sont les plus favorables.

Comment l’observer

Le Sphinx de la vigne est un papillon aux moeurs nocturnes. Comme d’autres sphinx, on peut l’observer dès le crépuscule, butinant les fleurs. La chenille du Sphinx de la vigne se nourrit sur diverses plantes basses, les gaillets notamment, mais aussi les oseilles, impatiences, onagres, etc., ainsi que la vigne quand elle n’est pas traitée…

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Le Nacré de la ronce, à rechercher en juin !

Brenthis daphne ([Denis & Schiffermüller], 1775).
 
Le Nacré de la ronce est un lépidoptère de la famille des Nymphalidae, dont les ailes antérieures mesurent 20 à 28 mm. L’avers des ailes est de couleur fauve avec des taches noires alignées en séries régulières. Le revers des ailes postérieures présente une teinte chamois, avec une aire externe agrémentée de couleur lilas et une série de taches discales brunes. Attention cependant à ne pas le confondre avec le Tabac d’Espagne, de taille un peu plus grande et dont le revers des ailes postérieures est vert pâle avec des bandes discales et postmédianes argentées.

brenthis daphne
Clichés pris à Vouvant (85)  le 9 juillet 1998 par Fabrice Bartheau (biotope de vol et imago)


Ses milieux

Le Nacré de la ronce est localisé aux biotopes forestiers et humides, où prospèrent les ronces qui alimentent ses chenilles et offrent leur nectar aux imagos.

Période d’activité

En une seule génération, de la deuxième décade de juin à fin juillet, mais la majorité des observations a lieu de fin juin à la mi-juillet.

Comment l’observer

On peut l’observer assez aisément, à condition de bien cibler les habitats qui lui conviennent, tout particulièrement les ronciers en fleurs dans les bois et forêts, ainsi que les vallons ombragés. Cette espèce a conquis le sud-est de la Vendée à partir des années 1990 et poursuit sa progression dans le territoire d’étude. Présent dans le Maine-et-Loire, il est à rechercher dans l’est et le sud-est de la Loire-Atlantique.

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La Cigale des montagnes, à rechercher en mai !

Cicadetta montana (Scopoli, 1772)

La Cigale des montagnes est une petite espèce de Cicadidae de la sous-famille des Tibicininae. Longue de 18 à 20 mm, cette petite cigale est présente dans l'ouest de la France ! Contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, il ne s'agit pas à proprement parler d'une cigale montagnarde, mais plutôt d'une espèce des lisières forestières et des boisements clairsemés. C'est en outre la seule des trois taxons de Cicadetta présents dans la moitié nord de la France à être indifférente à la nature des sols. Cicadetta brevipennis (Fieber, 1876) et Cicadetta cantilatrix Sueur & Puissant, 2007 sont en effet des espèces strictement calcicoles.

cicadetta montanaÀ gauche, cliché de Kevin Gurcel (74), à droite, cliché de Christophe Bernier (74)

Ses milieux

Les imagos affectionnent tous types de milieux forestiers, avec une préférence pour les boisements avec une strate herbeuse, les clairières forestières ou encore les friches boisées. Les larves se développent sur des prairies intra-forestières, sur les talus herbacés des allées forestières et dans les zones de reboisement ou de régénération enherbées. Les boisements thermophiles sur coteaux secs, notamment les adrets sont particulièrement propices à cette espèce, à l'exception des secteurs trop rocailleux.

Période d’activité

C'est une cigale à émergence printanière. Les premiers imagos sont généralement notés dans la première moitié du mois de mai, les émergences se déroulant à la suite des premières journées chaudes. Les mâles produisent une cymbalisation qui peut être entendue jusqu'au mois de juillet. Les cymbalisations sont constituées d’une stridulation continue d'une durée de 20 à 50 secondes. La fréquence du maximum d'énergie se situe aux alentours de 14 à 15 kHz, ce qui signifie que seules les personnes possédant une ouïe fine peuvent la détecter. Les mâles chantent dans la canopée des arbres ou des arbustes, à différentes hauteurs (de quelques mètres à plus de 20 mètres de hauteur).

Comment l’observer

La meilleure méthode pour découvrir cette petite cigale est encore d'inspecter au mois de mai les milieux herbacés forestiers afin de rechercher les émergences. Après la mue, l'imago reste de longues heures suspendu aux épis de graminées avant de pouvoir s'envoler. De plus, les exuvies, très reconnaissables, restent visibles plusieurs jours dans la végétation herbacée en l'absence de vent fort ou de précipitations. La récolte d'exuvies constitue souvent la seule preuve de reproduction de cette espèce dans nos régions.

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