À découvrir
La revue française de lépidoptérologie Alexanor a publié dans son tome 28 juillet-décembre 2018 un article de David Bator et Jean-Alain Guilloton intitulé "Contribution à la cartographie de la Xanthie de Blida, Agrochola blidaensis, dans les départements du littoral atlantique de la France, et découverte de captures françaises inédites dans les collections du Natural History Museum à Londres (Lepidoptera Noctuidae Noctuinae)". Les auteurs établissent un état des lieux des connaissances actuelles sur la biologie et la présence en France de la Xanthie de Blida, Agrochola (Leptologia) blidaensis (Stertz, 1915). Le recensement des mentions historiques a donné l’occasion de découvrir des captures françaises inédites dans la collection Charles oberthür, conservée auNatural History Museum,à Londres. Ils présentent ensuite le bilan des prospections ciblées consacrées à cette espèce au cours du mois de novembre 2017. Enfin, ils examinent différentes hypothèses au sujet de sa découverte dans trois nouveaux départements du littoral atlantique.
Nous remercions Alexanor pour son aimable autorisation de publication de l'article sur notre site internet. Vous pouvez découvrir l'intégralité du sommaire du numéro 28 de la revue sur son site internet à l'adresse alexanor.org
Télécharger l'article de David Bator et Jean-Alain Guilloton
L'AER ouvre une base de données en ligne
L'Atlas Entomologique Régional (Nantes) a le plaisir de vous informer de l'ouverture de Témoignages AER, son portail de saisie et d'information sur les insectes de Loire-Atlantique et de Vendée : https://base-aer.fr/
C'est le programme Obs'Nat / Web'Obs développé par Denis VANDROMME aux standards du SINP (Système d'Information sur la Nature et les Paysages) qui a été adapté aux besoins de notre association. Il est très complet et offre de multiples possibilités. Les onze atlas proposés par l'AER y sont intégrés. Vous trouverez les explications sur son fonctionnement et les conditions d'utilisation sur la page d'entrée.
Le site est encore perfectible mais déjà fonctionnel. Environ 230 000 données y ont déjà été intégrés. Il manque celles des trois dernières années (2016, 2017, 2018) et toutes les références de bibliographie de nombreux témoignages historiques.
Si vous avez témoigné ou si vous faites partie d'une association partenaire, vos témoignages y sont déjà présents. Vous pouvez, les visualiser, les modifier, les supprimer et les exporter. Il faut, pour cela, vous enregistrer et choisir votre mot de passe et vos préférences.
Comme les atlas de l'AER ne nécessitaient qu'une précision à la maille UTM de 10km de côté, la géolocalisation de certains témoignages est assez approximative, nous travaillons à les resituer sur la carte avec plus de précision mais nous n'avons pas toujours les éléments pour le faire (coordonnées, lieu-dit). Vous pouvez, si vous le souhaitez, relocaliser vos témoignages. De même, la base en ligne permet de faire figurer de nombreuses informations sur vos observations (nombre, sexe, comportement, méthode de prospection…) que vous pouvez là aussi compléter.
Autre perfectionnement, vous pouvez y déposer vos photos pour illustrer les inventaires ou comme élément de détermination.
Le contrat passé par les témoins avec l'AER ne précisant pas si vous souhaitiez rendre visible la localisation de vos données, celles-ci ont été, par défaut, floutées à la maille UTM. Dites-nous si vous souhaitez rendre vos anciennes données visibles. Pour ce qui est des nouvelles, il vous suffit de le préciser dans vos préférences lors de l'enregistrement.
Enfin, Témoignages AER permet un partage des informations essentielles contenues dans une observation avec l'INPN via les plateformes régionales du SINP, ce que nous soutenons. Toutefois, vous êtes seul juge de l'utilisation de vos témoignages Il est donc important que vous répondiez en connaissance de cause à l'inscription : Autorisez-vous la transmission de vos données privées au portails régionaux, nationaux, thématiques ?
Vous souhaitez en savoir plus, contactez l'administrateur de la base Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Notre association est en deuil
Christian Perrein est décédé ce dimanche 25 novembre 2018 à quatorze heures, entouré de son épouse Hanane et de ses deux enfants Inès et Alcide. Certains d’entre nous ont eu le privilège de l’accompagner dans ses combats – pour la science, avec la grande joie de mener à terme son "Projet de Biohistoire" sous la forme d’un ouvrage qui fit date, la Biohistoire des papillons, et bien d’autres, avec parfois en retour une bien maigre reconnaissance du "sérail" – puis pour finir un dernier, dont il a vite compris avec sa clairvoyance habituelle qu’il ne pourrait le gagner. Depuis une année, nous l’avons vu lutter sans vraiment pouvoir l’aider autrement que par un amical soutien. Avec des moments de fol espoir d’une guérison auxquels succédaient d’autres plus sombres, au gré des examens médicaux et des traitements. Et comme une éclaircie dans ces dernières semaines, le plaisir de voir enfin son dernier ouvrage Nonante ou Quatre-vingt-dix publié par les éditions Peter Lang.
Plus qu’un mentor, pour certains c’est un ami très cher qui nous quitte. Nul doute que, pour ceux qui tentent de poursuivre son travail, le souvenir de Christian nous guidera et nous aidera à avancer.
Au revoir Christian, à bientôt.
Biohistoire des papillons, 2ème état des lieux
L'atlas entomologique régional vient de publier un ouvrage intitulé "Biohistoire des papillons, 2ème état des lieux" rédigé par Jean-Alain Guilloton. Cet atlas qui fait le point des témoignages de papillons de jour effectués de 2006 à 2015 s’inscrit dans la continuité de l’ouvrage de Christian Perrein "Biohistoire des papillons. Diversité et conservation des lépidoptères rhopalocères en Loire-Atlantique et en Vendée", publié en 2012 par les Presses Universitaires de Rennes. Les observations, à l’échéance du 31 décembre 2015, permettent d’apprécier les évolutions de la faune des papillons de jour des deux départements depuis le précédent état des lieux. Chaque espèce est l'objet d'une notice, illustrée par des cartes diachroniques de répartition et leur synthèse. La prospection et ses résultats sont commentés et analysés, tout en en évaluant quelques perspectives d'avenir.
Jean-Alain Guilloton est diplômé de l'Ecole nationale vétérinaire de Maisons-Alfort en 1980. Il participe activement au projet de Biohistoire pensé et formalisé par Christian Perrein dès 1999. En premier lieu, il est un acteur important du projet sur le terrain, totalisant des milliers d'heures de prospection, lesquelles représentent des dizaines de milliers de kilomètres parcourus dans toutes les mailles du territoire d'étude. Il est le président de l'atlas entomologique régional depuis 2011.
L'ouvrage de 120 pages couleur est vendu au prix de 25 euros l'unité (frais de port inclus). Pour le commander, envoyez le bon de commande disponible en téléchargement accompagné d'un chèque à l'adresse indiquée sur le bon. Vous le recevrez sous quelques jours par voie postale.
Télécharger un extrait de l'atlas:
- les pages 20 et 21
- les pages 42 et 43
Le projet français de biohistoire
Il y a presque 20 ans, était envoyé en janvier 1999 à des personnalités politiques, scientifiques et administratives un "projet français de biohistoire", lequel fut publié en mars suivant dans le numéro 12 de la Lettre de l’Atlas entomologique régional (Nantes). François de Beaulieu, alors secrétaire général de la Société pour l’étude et la protection de la nature en Bretagne (SEPNB) et directeur de publication, souhaita le diffuser dans le bulletin trimestriel de l’association devenue aujourd’hui Bretagne Vivante. L’ambitieux projet pourra être finalisé en juillet 2012, avec la publication aux Presses universitaires de Rennes d’une Biohistoire des Papillons. Diversité et conservation des lépidoptères rhopalocères en Loire-Atlantique et en Vendée, lequel ouvrage reçoit le prix Réaumur de la Société entomologique de France.
Redécouvrons, grâce à Bretagne Vivante qui l'a numérisé, ce texte bien illustré qui ne manquait pas d’originalité lors de sa parution en mars 2000 dans le numéro 170 [daté septembre 1998] de Penn ar Bed, notamment en défendant passionnément la notion de "biopatrimoine" toujours d’une brûlante actualité théorique ; autrement dit, de la nécessité pour nos sociétés de réfléchir aux conditions d’une patrimonialisation de la biosphère…