Le Phanéroptère méridional, à observer en octobre !
Phaneroptera nana (Fieber, 1853),
Phaneroptera nana est une sauterelle dont la couleur est toujours entièrement verte et dont le corps mesure environ 15mm. Les antennes font approximativement 4 fois la longueur du corps, contrairement aux espèces du genre Conocephalus et Ruspolia (voir la bête d'août 2014). Vue de profil, la tête ne paraît pas "pointue".
Une autre espèce très proche et moins courante, Phaneroptera falcata, lui ressemble comme deux gouttes d'eau, mais s'en distingue par une face généralement bleu pâle, des fémurs encore plus minces, un pronotum, vu de profil, plus large que haut (il est plus haut que large chez P. nana) et des pièces génitales différentes (critère observable en main uniquement). Dans le doute, une photo avec vue de profil permet la détermination presque à tous les coups.
Clichés de Patrick Trécul, La Bruffière (85), 20-09-2008 (à gauche) - La Chevrolière (44), 18-09-2007 (à droite).
Ses milieux
L'espèce est commune dans tous les milieux anthropisés : jardins, terrains vagues, plantations ornementales dans les agglomérations… Cette espèce semble assez rare au nord de la Loire mais sa carte de répartition peut encore largement être améliorée.
Période d’observation
Les adultes s'observent à partir du mois d'août, jusqu'en novembre et parfois même décembre !
Comment l’observer ?
On peut le rencontrer aussi bien de jour que de nuit au sommet des fleurs ou des buissons. Il est assez peu mobile et par conséquent très discret. C'est souvent le hasard qui permet de le voir. Les oreilles les plus fonctionnelles réussiront à entendre sa stridulation très faible, un petit crépitement bref et répété. Mais beaucoup d'adultes ne perçoivent plus ce chant à la limite des ultrasons. On peut éventuellement le trouver en faisant du battage dans les buissons et arbustes bien ensoleillés (technique du parapluie japonais).
Aidez-nous à construire la cartographie de cette espèce en Loire-Atlantique et en Vendée en nous communiquant vos observations à l’adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. . Une observation comprend un lieu (lieu-dit,commune), une date, un auteur et une espèce.
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La Bucéphale, à observer en septembre !
Phalera bucephala (Linnaeus, 1758),
Phalera bucephala est un papillon de la famille des Notodontidae dont l’imago a une activité strictement nocturne. En revanche, la chenille du papillon est facilement observable de jour et aisément reconnaissable.

Les deux clichés ont été pris par Bruno Oger le 22 septembre 2013 en Loire-Atlantique, à Treffieux (à gauche) et à Saint-Vincent-des-Landes (à droite).
Ses milieux
L'espèce est commune dans tous les milieux boisés et bocagers. Le papillon se nourrit sur presque tous les arbres et arbustes feuillus.
Période d’observation
Les imagos ont une longue période d’émergence entre mai et septembre. Le moment le plus propice à l’observation des chenilles est la fin de l’été, de fin août à début octobre,
Comment l’observer ?
La recherche des chenilles se fait en parcourant les petites routes et en observant particulièrement les rejets de saule roux (Salix atrocinerea) dans les fossés et le long des haies. Le vélo est sans doute le moyen de transport le plus efficace pour cette chasse à vue ! La présence des chenilles se signale par des tiges de saule complètement dépouillées de leurs feuilles. Les jeunes larves ont des mœurs grégaires et se rassemblent en amas sur une extrémité de rameau. La chenille au dernier stade est solitaire mais elle est plus grosse et son support particulièrement défolié.
Vous constaterez, si les conditions climatiques sont favorables, que cette méthode de recherche permet de rencontrer d’autres espèces de chenilles qui vivent aussi sur les saules. N’hésitez pas à les collecter ou les photographier, certaines nous intéressent particulièrement !
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Le Conocéphale gracieux, à observer en août !
Ruspolia nitidula (Scopoli, 1786),
Ruspolia nitidula est une sauterelle observable de jour comme de nuit. Le corps d'une longueur de 2 à 3 cm est uniformément vert pomme (rarement brun ou jaune). L'oviscapte (organe de ponte ressemblant à un "sabre") des femelles est long et droit. La forme "pointue" de la tête vue de profil est très caractéristique.
Les deux clichés ont été pris par Patrick Trécul le 26 août 2008 en Forêt de Touffou, Vertou (44)
Ses milieux
L'espèce est très commune dans tous les milieux herbacés, quel que soit leur degré d'humidité ou de sécheresse.
Période d’émergence
Les adultes sont observables de fin juillet jusqu'aux premières gelées, mais les mois d'août et septembre sont les deux meilleurs de l'année pour l'observer et l'écouter.
Comment l’observer ?
On peut rechercher le Conocéphale gracieux à vue en marchant dans les prairies, les friches ou les lisières forestières, mais son mimétisme et la lenteur de ses déplacements en font une espèce assez discrète. Son chant est en revanche impossible à confondre et n'est absolument pas discret. Il s'agit d'une puissante stridulation continue très aiguë. Il est tout à fait possible de distinguer ce chant depuis une voiture qui roule fenêtres ouvertes...
Voici un lien vers un film représentatif en ligne sur YouTube : www.youtube.com/watch?v=-uvQ2eGLqyY
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La Feuille-morte du Chêne, à observer en juillet !
Gastropacha quercifolia (Linnaeus, 1758),
Gastropacha quercifolia est un papillon de nuit, de la famille des Lasiocampidae.


Les deux clichés ont été pris à la maison de la Rivière, St-Georges-de-Montaigu, Vendée, le 20 juillet 2010 par Patrick Trécul.
Ses milieux
Partout. La Feuille-morte du Chêne est une bête des bois et forêts. On peut aussi la rencontrer en milieu bocager et dans les vergers et jardins préservés des atteintes chimiques. Sa chenille se nourrit sur divers arbustes, l’épine noire notamment (Prunus spinosa), des arbres à feuilles caduques comme le sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia) et des arbres fruitiers, poiriers, pommiers...
Période de vol
La Feuille-morte du chêne est un papillon de l’été. Dans la région, les observations les plus nombreuses ont été faites dans la seconde moitié du mois de juillet.
Comment l'observer
La Feuille-morte du Chêne est un papillon aux moeurs nocturnes et vole en début de nuit. On peut aussi observer des individus de jour, posés sur le tronc des arbres. Sa position de repos est caractéristique (cf. photographie ci-dessus).
Attention, dans le sud de la Vendée, on peut le confondre avec l’espèce voisine, Gastropacha populifolia (Esper, 1784), aux tons de couleur beaucoup plus jaunes.
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Heteropterus morpheus, à rechercher en juin !
Heteropterus morpheus (Pallas, 1771).
Le Miroir est un lépidoptère de la famille des Hesperiidae, dont le vol sautillant est caractéristique, tel un Zébulon volant. Il doit son nom vernaculaire aux taches claires ovalaires et cerclées de noir du revers des ailes postérieures, rappelant les anciens miroirs à main ovales. Les ailes antérieures mesurent 16 à 18 mm et leur avers est brun foncé à noir, avec trois ou quatre taches jaunes antéapicales. Les ailes postérieures, de forme très différente, présentent la même couleur de fond, sans ponctuation.
Clichés pris le 2 juillet 2003 à Grand’Landes (85) par Christian Perrein (biotope de vol) et le 5 juillet 1999 aux Brouzils (85) par Fabrice Bartheau.
Ses milieux
Le Miroir est toujours localisé aux biotopes forestiers, landeux ou tourbeux à molinie bleue, sa plante-hôte larvaire.
Période d’activité
En une seule génération, de la fin de la première décade de juin à début août, mais la majorité des observations a lieu de fin juin à la mi-juillet.
Comment l’observer
On peut l’observer assez aisément, à condition de bien cibler les habitats qui lui conviennent, landes à bruyères et molinies, le plus souvent forestières. Comme beaucoup d’Hesperiidae, cette espèce n’est active que par temps bien ensoleillé. Son vol très particulier la rend impossible à confondre avec aucune autre.
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