Les insectes en repos hivernal, à rechercher en décembre !
Au cours de leur cycle de vie, toutes les espèces d’insectes doivent survivre à la mauvaise saison. Le plus souvent, un seul stade est apte à le faire, l’oeuf, la larve, la nymphe ou l’imago, parfois deux (ainsi, le papillon Tircis Pararge aegeria passe l’hiver sous forme de chenille ou de chrysalide). Ce repos hivernal peut être indispensable au bon développement de l’individu, avec un métabolisme au ralenti, ou être susceptible d’être interrompu temporairement par des conditions météorologiques favorables.
Le Paon-du-jour, Inachis io (Linnaeus, 1758) en compagnie d’un grand Rhinolophe, cliché pris à Pontchâteau (44) le 14 janvier 2007 par Didier Montfort.
Leurs milieux
Tous les milieux artificialisés ou non, offrant des conditions stables d’hygrométrie et de température, à l’abri des intempéries, tout particulièrement les caves ou les grottes, les tabliers des ponts, mais également les anfractuosités dans les troncs, le moindre interstice sous une pierre ou sous la mousse recouvrant un chablis, etc. Le gîte choisi devra aussi protéger l’insecte contre ses prédateurs. Certaines espèces construisent leur abri, comme les chenilles processionnaires qui tissent un nid de soie. Mais la protection peut être très sommaire, la fourche d’une branche pour les œufs de la Thécla du bouleau, ou très élaborée comme le cocon qui abrite la chrysalide des Petit et Grand Paon-de-nuit. Certains s’isolent pour passer l’hiver, d’autres peuvent se rassembler, comme la Noctuelle Mormo maura.
Comment les observer
Dans votre cave, parmi les bûches du tas de bois dans le jardin, bref un peu partout. Il ne faut pas hésiter à chercher dans les recoins, à soulever les pierres ou la mousse sur les troncs tombés à terre. Restez vigilants lors des travaux de jardin, les chrysalides de nombreux papillons nocturnes sont enterrées pour survivre aux frimas.
Aidez-nous à construire la cartographie de ces espèces en Loire-Atlantique et en Vendée en nous communiquant vos observations à l’adresse suivante
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
. Une observation comprend un lieu (lieu-dit, commune), une date, un auteur et une espèce.
Le Paon-du-jour, Inachis io (Linnaeus, 1758), cliché pris à Héric (44) le 25 octobre 2003 par Christian Perrein.
Télécharger la fiche des insectes en repos hivernal au format PDF
Le Sympétrum fascié, à rechercher en novembre !
Sympetrum striolatum (Charpentier, 1840).
Le Sympétrum fascié est un odonate anisoptère de la famille des Libellulidae. D’une longueur totale de 35 à 45 mm, il possède des pattes noires rayées de jaune. Les mâles ont un abdomen cylindrique rouge terne et présentent une bande rouge entourée de deux bandes jaunes sur les côtés du thorax. Les femelles ont une lame vulvaire modérément saillante, redressée obliquement par rapport à l’abdomen.

Cliché pris le 27 juillet 2009 à Rougé (44) par Patrick Trecul.
Ses milieux
Partout. Le Sympétrum fascié se reproduit aussi bien dans les cours d’eau assez lents que dans les eaux stagnantes, douces ou même légèrement saumâtres, voire légèrement polluées. Il peut entreprendre des migrations importantes en octobre sur la côte atlantique.
Période d’activité
De mi-mai à mi-décembre, mais la majorité des observations a lieu de juin à octobre. Les mâles ont un comportement territorial, passant une bonne partie de leur temps posés dans la végétation où ils entrent en compétition pour les meilleurs perchoirs.
Comment l’observer
On peut l'observer d’autant plus aisément qu’il s’agit d’une des dernières espèces à pouvoir être vues en fin de saison.
Aidez-nous à construire la cartographie de cette espèce en Loire-Atlantique et en Vendée en nous communiquant vos observations à l’adresse suivante :
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
. Une observation comprend un lieu (lieu-dit, commune), une date, un auteur et une espèce
La Mante religieuse, à rechercher en octobre !
Mantis religiosa (Linnaeus, 1758)
Insecte bien connu du grand public, la Mante religieuse est un prédateur d’assez grande taille qui peut prendre différentes teintes : le plus souvent vert, mais parfois jaune paille ou brun.

Cliché pris le 16 septembre 2013 par Patrick Trécul à Boussay (44)
Ses milieux
Mantis religiosa est visible dans les milieux herbacés, aussi bien dans les prairies naturelles que dans les terrains vagues, les friches ou les dunes.
Période d’activité
Actifs aux heures les plus chaudes de la journée d’août à début novembre, les adultes sont assez faciles à observer. Ils s’immobilisent souvent en hauteur sur des supports élevés (tiges sèches par exemple) pour la nuit. Il est donc assez simple de les rechercher à vue de cette manière au crépuscule.
Comment l’observer
C’est en se promenant dans les hautes herbes que l’on a le plus de chance de détecter l’espèce. Assez statique en temps normal, elle se met à bouger quand elle est dérangée. Les mâles, plus sveltes et plus petits que les femelles s’envolent parfois sur des distances importantes. En cette fin de saison il est aussi possible de trouver les pontes (appelées oothèques) dans des tas de bois, sur des piquets, des murs…
Aidez-nous à construire la cartographie de cette espèce en Loire-Atlantique et en Vendée en nous communiquant vos observations à l’adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. . Une observation comprend un lieu (lieu-dit, commune), une date, un auteur et une espèce.
Le Sphinx du Troène, à rechercher en septembre !
Le Sphinx du Troène, Sphinx ligustri (Linnaeus, 1758).
Le Sphinx du Troène est un papillon nocturne de grande taille qui hante nos bocages et jardins durant tous les mois de l’été. Il ne faut pas le confondre avec un autre sphinx de grande taille, Agrius convolvuli (voir photographies ci-dessous).
La chenille de Sphinx ligustri est tout autant spectaculaire, et c’est elle que nous vous invitons à observer durant le mois de septembre.

Cliché pris le 22 septembre 2012 par Bruno Oger à Saffré (44)
Ses milieux
Sphinx ligustri est un papillon qui vole la nuit durant l’été. On le trouve un peu partout, dans les forêts comme dans les espaces dégagés. On peut parfois l’observer butinant les fleurs près des maisons en début de nuit.
La chenille vit sur diverses plantes : le Troène (Ligustrum sp.), le Lilas (Syringa vulgaris), le Sureau (Sambucus nigra), etc. Dans la région, c’est surtout en observant les rejets de Frêne (Fraxinus excelsior) durant la fin de l’été que l’on peut découvrir cette grosse bête inconfondable.
Période d’activité
L’imago vole durant tout l’été. Les chenilles sont plus faciles à observer durant les dernières semaines de la belle saison, en août et septembre.
Comment l’observer
Le meilleur moyen d’observer des chenilles est de longer les haies bocagères et de scruter l’aspect des tiges de frêne. Lorsque l’une ou plusieurs d’entre elles sont totalement effeuillées, c’est qu’une chenille n’est pas loin. Celle-ci s’alimente la nuit. De jour, elle demeure immobile sur un rameau.
Agrius convolvuli - cliché pris le 21 août 2015 par Patrick Trécul à Ste-Flaive-des-Loups (85)
Sphinx ligustri - cliché pris le 13 août 2013 par Patrick Trécul à Boussay (44)
Le cliché du Sphinx du Liseron ci-dessus a été pris dans le jardin de Michel Clémot, dont le blog fut l’inspirateur de la rubrique "la petite bête du mois" que nous vous proposons. Michel nous a quittés prématurément cette année, toutes nos pensées vont à lui et à ses proches.
Aidez-nous à construire la cartographie de cette espèce en Loire-Atlantique et en Vendée en nous communiquant vos observations à l’adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. . Une observation comprend un lieu (lieu-dit, commune), une date, un auteur et une espèce.
Des Éphippigères, à rechercher en août !
Uromenus rugosicollis (Serville, 1839).
Ephippiger ephippiger (Fiebig, 1784).
Les Éphippigères sont de grosses sauterelles aux ailes très réduites, dépassant à peine le pronotum. Celui-ci a une forme caractéristique de "selle de cheval".
L'Éphippigère carénée (Uromenus rugosicollis) se différencie de sa cousine l'Éphippigère des vignes par des yeux blancs (sombres chez E. ephippiger) et un pronotum caréné (lisse chez sa cousine). La couleur générale de la première espèce est en générale verte mais des formes brunes existent (avec une simple bande plus claire au bas de l'abdomen). Chez la seconde, la couleur générale peut aller du vert au noir, avec en général des motifs plus "bariolés" sur l'abdomen. L'arrière de la tête de l'Éphippigère des vignes est très nettement assombri, ce qui n'est jamais le cas chez l'Éphippigère carénée.
À gauche, Uromenus rugosicollis - cliché pris le 1er novembre 2006 à Aizenay (85)
à droite, Ephippiger ephippiger - cliché pris le 22 septembre 2008 à St-Mars-la-Réorthe (85).
Les deux clichés sont de Patrick Trécul.
Leurs milieux
Uromenus rugosicollis est en général commune dans les friches, les haies, les ronciers, les lisières et les milieux à végétation herbacée assez haute.
Ephippiger ephippiger est plus exigeante : on la rencontre en général dans des zones de landes, sur des coteaux bien exposés, dans des carrières ...
Période d’activité
Il n'y a qu'une seule génération par an chez ces deux orthoptères. Les adultes sont visibles (et audibles) de fin juillet à début novembre, mais les mois d'août et septembre sont les deux meilleurs mois pour les rechercher.
Comment l’observer
Si des observations "à vue" sont tout à fait courantes, la meilleure manière de les repérer est de se familiariser avec leurs chants puissants et caractéristiques :
- un long "T'ziiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii" pour Uromenus rugosicollis :
http://www.aer-nantes.fr/images/publications/bete_mois/uromenus_rugosicollis.mp3
- un "Ti D'ziiii" en deux syllabes plus sèches pour Ephippiger ephippiger :
https://www.youtube.com/watch?v=s7OHvZXUSLc
Aidez-nous à construire la cartographie de cette espèce en Loire-Atlantique et en Vendée en nous communiquant vos observations à l’adresse suivante :
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
. Une observation comprend un lieu (lieu-dit, commune), une date, un auteur et une espèce.