Le Sphinx à tête de mort, à rechercher en septembre
Acherontia atropos (Linnaeus, 1758).
Le Sphinx à tête de mort est un papillon migrateur aux mœurs strictement nocturnes. Les dessins très particuliers qui ornent son thorax sont à l’origine de son nom vernaculaire. Ils sont aussi la raison de sa mauvaise réputation dans la tradition populaire. L’imago, lorsqu’il est dérangé, produit un son parfaitement audible.
Les deux clichés ont été pris par B. Oger d’une chenille récoltée par Thérèse Fourage à Notre-Dame-des-Landes (44).
C’est à la chenille de ce Sphinx que nous vous demandons de vous intéresser ce mois-ci. Elle est remarquable par sa taille, ses couleurs et ses motifs. Sa couleur de fond est variable, allant du jaune au brun en passant par le vert. Elle se reconnaît surtout par les chevrons bleu-vert qui ornent son corps et la petite corne caudale granuleuse.
Ses milieux
Acherontia atropos se rencontre dans les espaces proches des activités humaines. L’imago vole de nuit à la recherche de ruches pour se gaver de miel.
Période d’activité
Le papillon vole à la fin de l’été et jusqu’en automne. La chenille est observable dans ses derniers stades du mois d’août au mois d’octobre, en fonction des conditions météorologiques.
Comment l’observer
La chenille est polyphage et se nourrit d’une grande variété de plantes de nos parcs et de nos potagers. Elle a une nette préférence pour les Solanacées, et c’est dans les champs de pommes de terre que l’on a le plus de chance de détecter sa présence par les feuilles rongées et les crottes de taille respectable laissées dans les sillons. On peut également déterrer la chrysalide en récoltant les pommes de terre ou trouver l’imago mort dans une ruche, dont il n’aura pas pu s’échapper.
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Le Sphinx demi-paon, à rechercher en août !
Smerinthus ocellata (Linnaeus, 1758).
Le Sphinx demi-paon est un beau papillon de nuit qui fréquente notre région durant toute la belle saison. L’imago est aisément reconnaissable aux gros ocelles bleus et noirs qui ornent ses ailes postérieures.
Au mois d’août, cette espèce présente la particularité d’être observable sous sa forme aboutie, l’imago, mais aussi sous sa forme larvaire. Dans ses derniers stades, la chenille est d’une couleur vert bleuâtre, parfois vert pomme, avec des traits obliques blancs sur les flancs. Comme bien d’autres chenilles de Sphinx, elle est affublée d’une corne à l’extrémité de l’abdomen. Chez Smerinthus ocellata cette corne est bleuâtre. Il ne faut pas la confondre avec la chenille de Laothoe populi au corps plus trapu, dont la corne est verte avec des traces rougeâtres.
à gauche, cliché pris le 5 août 2016 à St-Philbert-de-Grand-Lieu (44) par Jean-Pierre Favretto - à droite, cliché pris le 21 août 2015 à Pornichet (44) par Bruno Oger.
Ses milieux
Smerinthus ocellata fréquente préférentiellement les milieux boisés et humides où croissent ses plantes-hôtes, les saules (Salix sp.) avec une nette préférence pour le Saule roux (Salix atrocinerea). La littérature signale quantité d’autres arbres nourriciers occasionnels.
Période d’activité
Le Sphinx demi-paon vole du mois d’avril jusqu’au mois de septembre en deux générations. La chenille dans ses derniers stades peut être observée, selon les conditions météorologiques, du mois d’août à celui d’octobre.
Comment l’observer
L’imago vient très bien à la lumière mais le plus souvent tard dans la nuit, souvent après minuit.
La chenille se repère sur les rameaux des jeunes saules un peu isolés qui croissent le long des haies et des fossés. Des tiges totalement défoliées sont des indicatrices très significatives de la présence d’une chenille. Cette façon de prospecter permet de rencontrer d’autres espèces de papillons sous leur forme larvaire. N’hésitez pas à les photographier ou les prélever pour nous en demander la détermination.
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Le Criquet noir-ébène, à rechercher en juillet !
Omocestus rufipes (Zetterstedt, 1821).
Omocestus rufipes est un criquet parmi les plus simples à reconnaître qui devrait probablement être recensé sur l'ensemble de notre territoire d'étude. Hélas, il n'est toujours pas signalé dans un nombre de mailles assez conséquent et nous comptons, en cette dernière année d'atlas, sur votre aide pour finaliser sa carte de répartition.
Le Criquet noir ébène, parfois surnommé "Criquet jamaïcain" en raison de son ventre tricolore vert jaune et rouge et une couleur dorsale souvent sombre (voir totalement noire) chez le mâle. Un excellent critère de diagnose est la couleur blanche de l'extrémité des palpes labiaux. Le dimorphisme entre mâle et femelle est important. Les mâles sont très petits et ne mesurent qu'un bon centimètre tandis que les femelles (dont la couleur dorsale est le plus souvent verte) peuvent en mesurer plus de deux.
Omocestus rufipes, à gauche : mâle, le 6 novembre 2006 à Aizenay (85), à droite : femelle le 11 octobre 2008 à Cheffois (85), photographies Patrick TRÉCUL
Sa stridulation est l'une des plus précoces et est assez facilement reconnaissable.
Cliquer sur l'image pour écouter son chant
Ses milieux
Peu exigeant, ce criquet peut être rencontré dans presque tous les types de milieux.
Période d’activité
Omocestus rufipes est une espèce que l'on détecte souvent dès le mois de juin. On peut ensuite l'observer au stade adulte jusqu'en automne.
Comment l’observer
Omocestus rufipes est une espèce diurne à rechercher à vue où à l'oreille dès les premières heures chaudes de la journée. Identifiable sur photo, vous pouvez nous envoyer vos clichés pour confirmation.
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L’Écaille tigrée, à rechercher en juin !
Spilosoma lubricipeda (Linnaeus, 1758).
Spilosoma lubricipeda appartient à la sous-famille des Arctiinae, au sein de la famille des Erebidae. Nous nous trouvons toujours dans la démarche de peaufiner la prospection des espèces de cette sous-famille cette année afin de publier un atlas.
à gauche, cliché pris le 2 mai 2011 à Saint-Maurice-des-Noues (85) par Jacques Riffé
à droite, cliché pris le 4 mai 2016 à la Chapelle-Heulin (44) par Bruno Oger
L’Écaille tigrée est un papillon de taille moyenne aux ailes blanches ponctuées de noir. Il y a des risques de confusion avec deux autres espèces du même genre. Spilosoma lutea se distingue par les ailes d’un beau jaune crème. Spilosoma urticae, plus rare, est localisé dans les milieux très humides et a le plus souvent très peu de points noirs sur l’aile antérieure. Spilosoma lubricipeda peut aussi être confondu avec la femelle de Diaphora mendica qui ne vole qu’au printemps et qui n’a pas de marques jaunes sur l’abdomen.
Ses milieux
L’Écaille tigrée fréquente toutes sortes de milieux et est l’espèce de son genre la plus banale dans la région. La chenille est polyphage et se nourrit de plantes basses diverses comme le pissenlit ou la menthe.
Période d’activité
Spilosoma lubricipeda est une espèce bivoltine, avec une première génération du mois d’avril au mois de juin et une seconde, moins abondante, de juillet à fin septembre.
Comment l’observer
Spilosoma lubricipeda a des mœurs strictement nocturnes. Son observation nécessite donc la mise en place d’un piégeage lumineux. Très commune, l’espèce fait partie de la cohorte des papillons nocturnes les plus fréquemment observés lors d’une chasse de nuit à la belle saison.
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Le Manteau jaune, à rechercher en mai !
Eilema sororcula (Hufnagel, 1766)
Eilema sororcula est un papillon appartenant à la sous-famille des Arctiinae, au sein de la famille des Erebidae. Cette petite bête du mois représente aussi l’occasion pour nous de mobiliser les bonnes volontés, puisque la publication de l’atlas des Écailles de Loire-Atlantique et de Vendée est à l’ordre du jour et l’année 2016 sera sans doute la dernière pour la recherche des données anciennes ou contemporaines. De même, nous sommes preneurs de photographies des différentes espèces d’Écailles, des oeufs aux imagos, en passant par les chenilles et les chrysalides.
L’envergure du Manteau jaune varie de 20 à 30 mm d’envergure. C’est l’espèce la plus facile à reconnaître dans le genre Eilema. La couleur jaune uni de ses ailes et la position horizontale de celles-ci au repos, les antérieures se couvrant partiellement l’une l’autre – ce qui explique son nom vernaculaire de manteau – la distinguent de toutes les espèces voisines.

Cliché pris par Bruno Oger le 04 avril 2016 à Saint-Julien-de-Concelles (44)
Ses milieux
Eilema sororcula peut être rencontrée en tous types de milieux, avec une préférence nette pour les espaces boisés. La chenille se nourrit de lichens et de mousses.
Période d’activité
Le Manteau jaune a une première émergence dès le mois d’avril, avec un pic d’activité fin mai début juin. Ensuite les éclosions sont moins abondantes mais se poursuivent durant tout l’été et jusqu’aux premières gelées.
Comment l’observer
Eilema sororcula a des mœurs strictement nocturnes. Son observation nécessite donc la mise en place d’un piégeage lumineux.
Très commune, l’espèce fait partie de la cohorte des papillons nocturnes les plus fréquemment observés lors d’une chasse de nuit à la belle saison.
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